J'ai
un rendez-vous avec la Mort Sur quelque barricade âprement disputée, Quand le printemps revient avec son ombre
frémissante Et quand l'air est rempli des fleurs du pommier.
J'ai un rendez-vous avec la Mort Quand le printemps ramène les beaux jours bleus. Il se peut qu'elle prenne ma main Et me conduise dans son pays ténébreux Et ferme mes yeux et éteigne mon souffle. Il se peut qu'elle passe encore sans m'atteindre.
J'ai un rendez-vous avec la Mort Sur quelque pente d'une colline battue par les
balles Quand le printemps reparaît cette année Et qu'apparaissent les premières fleurs des
prairies.
Dieu sait qu'il vaudrait mieux être au profond Des oreillers de soie et de duvet parfumé Où l'Amour palpite dans le plus délicieux sommeil, Pouls contre pouls et souffle contre souffle, Où les réveils apaisés sont doux.
Mais j'ai un rendez-vous avec la Mort À minuit, dans quelque ville en flammes, Quand le printemps d'un pas léger revient vers le
nord Et je suis fidèle à ma parole : Je ne manquerai pas à ce rendez-vous-là.
L’amour,
puisqu’il en est toujours question… Les hommes, puisque c’est eux qui en sont
responsables en ce qui me concerne.
Les
hommes et puis… Un homme. Celui qui rode sans cesse dans les pensées. Celui qu’on
rencontre, au détour d’un instant. Instant qui se révèle être magique, d’une
banalité qui subjugue les souvenirs…
Les
souvenirs… ceux qui sont magnifiés sans réelle raison si on regarde tout ça d’un
œil objectif. Ceux qui sont flous et pourtant ceux auxquels on se réfère,
encore et toujours.
Combien avons-nous
d’hommes dans notre vie ? Je ne parle pas de ceux qu’on rencontre au
hasard des soirées, qui nous plaisent sur l’instant, on ne sait d’ailleurs pas
toujours franchement pourquoi le lendemain, au réveil. L’alcool et le
discernement…
Je parle
des quelques rares qui nous provoquent des nœuds dans les intestins, un trou à
la place du cœur, une gerbe perpétuelle comme seul appétit… Ceux qui provoquent
l’euphorie, ceux qui déclenchent une envie irrésistible de sexe, qui nous excite
juste par le regard, sous lesquelles la moindre caresse se transforme en un feu
d’artifice d’orgasmes, de plaisir charnel, envie d’être chienne, louve, esclave
et maitresse…. Tout à la fois…
Devant
ces hommes là, on se transforme en flaque débile et idiote… On fouharre
graaaave ! Toujours… Enfin je dis « on », « on » est
un con… Je me transforme en flaque….
Voilà, je
l’ai rencontré. Au détour de la rue du hasard… Il me manque encore, toujours,
inexplicablement, sans l’avoir cherché…
Je
souffre de son absence, de son silence, de son manque d’intérêt. La raison
lutte, sans arrêt. Le cœur a abandonné depuis bien longtemps et il continue sa
chute, lamentable, irrémédiable.
Et s’il était nécessaire pour moi de me souhaiter une bonne
année 2013…
Je savais bien qu’elle serait notoirement pourrie celle-là….
2013, année de la baise…. Pour le moment ça reste au sens figuré. C’est parce
que je le veux bien. Vous connaissez l’histoire : une nana qui veut baiser,
à moins d’être une femme tronc avec un cerveau d’huitre, s’en sort.Après il y a « baise » et « baise »
mais ça c’est un autre (vaste !) sujet, j’y viendrai assurément !
Restons sur l’année 2013… et le ptit bilan de 2012.
Ça donnera une explication moins farfelue sur les élucubrations
postées ici…
-
- En 2011/2012, j’ai poussé mon besoin de repli loin de
la civilisation pour me perdre au fin fond d’une vallée montagneuse, loin des
routes et des villes, loin du bruit. Je n’en garde que du bon, que des
expériences (bonnes et mauvaises) qui m’ont forgé.
-- En 2012, j’ai pris conscience que je n’étais ni
un rat des champs, ni un rat des villes et qu’il me faudra trouver un compromis
pour l’équilibrage de mes essieux !
-- En 2012,
j’ai rangé dans l’antre des souvenirs de ma vie, ma 1ère véritable
expérience amoureuse et de couple : 8ans jetés à la poubelle. Sans remord,
pleine de regrets.
-- En 2012, j’ai eu la possibilité de m’affirmer
professionnellement, de prendre confiance dans mes pratiques, dans mes prises
de positions, dans mes envies futures, dans mes convictions. Ce n’est pas rien,
ma meilleure réussite de l’année.
-
- En 2012, j’ai tout envoyé chier…. Le boulot, l’appart,
le mec…. Tout ce qui créait mes repères… j’ai tout flingué, en quelques mois. J’ai
appris qu’il est facile de tout détruire, qu’il est compliqué de tout remettre
à plat : je crois que c’est le but ultime de 2013.
-
- En 2012, j’ai testé la drogue, le sexe
& le rock’n’roll. En réalité, j’y suis tombée quand j’étais gosse. Mais là
j’y suis allée à l’excès, à l’extrême… J’ai adoré et puis, évidemment, ça a
fini par s’écrouler.
-- En 2012, j’ai enfin pris confiance en moi. Ni
une beauté légendaire, ni un troll véreux… Il est bon d’affirmer que je suis
une jolie nana et que j’emmerde mes complexes !
-
- 2012 : année de la baise, au sens propre. J’ai
baisé et baisé encore et c’était particulièrement bon. Il est également
délicieux d’affirmer que j’aime les hommes, leurs yeux, leur peau, leur odeurs,
leur voix, leurs mains, leur sexe.
-- En 2012 : j’ai retrouvé ce caractère que j’avais
perdu. Cette révolte permanente, cette colère nerveuse qui me brûle les tripes,
qui me donnait cette rage de tout il y a quelques années. Ma vie de couple, mes
études, mon taf avaient apaisé cette douleur permanente, elle est revenue.
Enfer et chaleur à gérer au quotidien. Les vêtements noirs, les docs, le protopunk
sont revenus avec elle.
-- En 2012 : j’ai eu la chance d’abuser des
hommes les plus beaux, doux, délicats que j’ai eu l’occasion de toucher et de
ressentir au plus profond de mon corps.Cette sensation de désir charnel réciproque rare et intense.
- En 2012 : trop d’abus qui me laissent d’affreux
goûts amers pour 2013.
-
- En 2012 : j’ai rencontré un homme, une
chimère. Une mygale qui a tissé sa toile. Il est reparti, comme il est apparu,
aussi vite. Me laissant mes cernes, mes joues creusées, un précipice de douleurs
inexplicables et les pensées sombres et torturées qui en découlent.
En 2013, il est l’heure de
reconstruire… Je suis rentrée chez moi, après presque deux ans de fuite vers je
ne sais où. Il faut repartir, recommencer, se lever le matin et essayer de
faire de son mieux. Il parait qu’à la fin tout se termine bien, si ce n’est pas
le cas alors c’est que ce n’est pas la fin.
Je me suis perdue sur ce blog, qui me touche aussitôt.
Très féminin et féministe, sexy, turbulent, tolérant, touchant, excitant : L'insoutenable légèreté.
Je me permets de mettre cet extrait, qui me touche particulièrement, forcément...
"S’il est une rencontre dont on se passerait bien, c’est celle de l’homme mygale. Pourtant
quand il entre dans notre vie, on le trouve drôle, franc du collier,
simple. Enfin un mec qui dit ce qu’il veut, qui ne promet pas la lune,
qui affiche son gout immodéré pour les femmes et ne s’engage qu’à une
chose, nous envoyer au septième ciel ! Il le fait relativement bien
d’ailleurs, même si on a la vague impression qu’il applique une
mécanique bien huilée, inspirée le plus souvent des nombreux pornos
qu’il a matés. Il avait prévenu qu’on serait une parmi d’autres,
qu’il ne tomberait pas amoureux et pourtant c’est lui qui commence à
verser dans la confusion des sentiments. Il lui prend des envies de
tendresse, de passer une nuit avec nous alors qu’il mettait un point
d’honneur à ne jamais dormir avec ses maitresses. Comme une gourde, on
s’imagine qu’il est en train de changer, et que nous sommes même à
l’origine de cette métamorphose et on se surprend à envisager la
relation autrement. ERREUR ! L’homme Mygale ne change pas, il
entame la deuxième phase de jeu, le tissage de sa toile. Parce que sous
ses airs légers et amateur de chair, rien ne lui plait plus que d’avoir
une cour de groupies transies d’amour pour combler son insatiable besoin
de reconnaissance en matière de virilité. D’ailleurs il sait souffler
le chaud et le froid avec une maestria redoutable… Quand on tente de
s’échapper, il n’a pas son pareil pour se montrer délicieux et attentif,
en revanche si on se laisse aller à quelques démonstrations
affectueuses, il joue la carte du mec infréquentable auquel il ne faut surtout pas s’attacher.
Mais enfin ! Il n’a rien à se reprocher, il nous avait prévenue depuis
le début ! Sauf que voilà, c’est trop tard, il y a quelque chose chez
lui qui nous attache. Certainement les moments où il nous a raconté son
enfance tyrannisée par un père militaire trop sévère ou traumatisée par
une mère alcoolique ont touché la corde sensible qui fait de nous des
connes irrécupérables parfois… On se dit qu’il y a du bon dans cet
homme, qu’on lui souhaite d’être en paix avec lui même. Il nous fait
vivre la misère, nous pourrit nos bon moments sans lui, continue à voir
ses autres femmes mais exige l’exclusivité. Et on l’excuse… Et on
obtempère… On obtempère jusqu’au jour où même notre propre reflet dans
notre miroir nous fait gerber, où chaque cerne est un souvenir de larmes
versées dans le noir et où le terme « pli d’amertume » prend toute sa
signification. Il est toujours temps de fuir même si on n’a rien gagné
dans l’histoire."
Avez-vous l'impression de vivre vraiment Croyez-vous que toutes vos ressources, tant physiques
que mentales, soient pleinement employées Avez-vous l'impression de vivre une vie rongée, aliénée,
incomplète, fuyante Vous sentez-vous empêché de vivre ( ... ) votre vie, ici, en 1971, comment la définir Ressentez-vous encore le goût, l'envie, la joie, le
bonheur de vivre Avez-vous encore des certitudes Sain, normal, équilibré, ces mots ont-ils encore un
sens pour vous Vous sentez-vous malade Ressentez-vous l'envie et le besoin d'autre chose ( ... ) La vraie vie, ça serait quoi Croyez-vous qu'on puisse arriver à la vivre Que faire pour y arriver