C’est-à-dire qu’écrire sur ce putain de pc c’est compliqué…
Il faudrait un ordi qui récupère les pensées. Je suis partie de chez Jay vers
2h je pense, j’ai raccompagné Sandrine, et je suis déchirée… Le temps que je
rentre, que je décampe… J’ai un joint d’une délicieuse weed entre les doigts
donc en tout état de cause j’ai réussi à rouler… D’ailleurs une délicieuse et
outrancière bouffée vient de me parcourir la gorge et les poumons…L’effet ne
saurait tarder…. Quelle exquise sensation ! Pas aussi exquise que les
nuits de ces derniers mois, nuits accompagnés d’hommes aux senteurs, aux mains
différentes, souvent douces, parfois rudes, parfois timides…
J’ai croisé la vie d’hommes ces derniers mois, tous
tellement différents… Je vieillis, je ne
grandis plus maintenant, je vieillis mais je découvre et j’apprends, je joue.
Souvent je gagne à mes dépends sans vraiment comprendre, je vieillis mais je
suis si jeune. Et je perds aussi et là je vieillis encore. J’ai l’impression
d’être une gosse, j’évolue dans un monde hostile que j’aime terriblement mais
qui me dépasse. Impossible de gérer toute cette agitation quand tout ce dont
j’ai besoin c’est d’un corps, d’une odeur, une voix, des caresses, des songes
partagés. Quand tout mon être, toute mon âme s’abandonnent , et même si la
raison l’emportera, je n’y peux rien… Je préfère fumer et dormir, oublier de
penser, ça fait tellement mal… Il est où ce putain de bouton off, merde !
Je ne suis même pas triste tu sais. Cette lourde tristesse
que j’ai trainé ces derniers jours est vraiment terminée. Je n’ai plus la boule
dans le ventre, c’est grâce à toi je pense. Mais j’ai tant de regrets. C’est
mal je sais, ce n’est pas dans le « accepter ce qui est », d'la
merde ! c’est notre côté écorché vif… un côté bien large d’ailleurs,
rugueux et animal, frustrant, grisant…
Putain Nat jsuis défoncée et jvais t’envoyer ce mail tout
pourri, parce qu’en fait, même si je t’ai écrit n’importe quoi, c’est déjà pas
mal non ?
Pis j’ai bu, trop, encore, j’étais tellement défoncée que
j’ai roulé sur le bar, ça craint ! Il est vraiment temps que je
parte d’ici… En rentrant il faut que je dorme, que je me trouve un
cocon et que je dorme, que je me retrouve enfin seule… seule comme je ne l’ai
jamais été… Je chialerais sûrement, peut être même toutes mes tripes. Peut être
pas. Je vais trainer ma carcasse affreuse, terrifiée, paumée et j’arriverai
bien à quelque chose, non ?
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