Qu’il est
difficile d’écrire une nouvelle page. Pas tout à fait arrivée mais déjà partie,
ou pas… J’ai passé d’étranges journées, saut à l’élastique émotionnel… Je t’aime,
je te désire, je te maudis, je te déteste mais surtout tu me manques. C’est
assez lamentable. Ça me permet de remettre en question pas mal de préconçus
comme « il était une fois une princesse »…
FUCK !
Pour sûr que je ne suis pas
une princesse… Pourtant j’ai à peu près eu tous les hommes que je désire. Je
veux, j’obtiens, je vous emmerde. Même ceux que je ne veux pas, d’ailleurs. Et
il est important d’ajouter que, souvent, ceux-là me font souffrir…
Pendant de longues semaines
je me suis bercée d’illusions. Je n’acceptais pas que ça se termine, je savais
au plus profond de moi que je le reverrais. C’était inaltérable, inébranlable,
une certitude qui me brulait l’âme et les tripes… Alors je me suis accrochée,
des semaines, shootée aux chimères…
Alors oui je l’ai revu… Je
me suis brûlée les ailes, la peau, les os…. Je l’ai tant aimé. Soirées, nuits
et journées alcoolisées, droguées, apaisées. L’érotisme, la violence, le désir,
la tendresse, la douceur, le feu… J’ai goûté, léché, caressé, senti,
ressenti la moindre parcelle de son corps si imparfait, si disgracieux, si
sensuel…
Et puis, telle la chimère
que je l’avais laissé être, il m’a abandonné.
« Abandon », quel mot barbare, sournois et immuable…
Il est assez terrible de se
dire que, oui, plus jamais je ne le reverrais. C’est très paradoxal de se
frotter ainsi aux sentiments et à la réalité… Je dois l’accepter, évidemment. D’autant
que cette courte baiserie pour lui – furtif coup de foudre pour moi, n’aura
duré que quelques jours… Bien trop intenses et forts pour moi, incompréhensible
d’ailleurs, habituée à ce que ces coucheries soient absolument sans conséquence !
Pourquoi cette fois ci ça n’a pas été le point final…
Je ne lui avais pourtant
rien demandé, assise à la terrasse de ce troquet pourri aux odeurs de rance.
Une chaude soirée d’été, une amie usée bien trop jeune par la vie, de l’alcool
encore, beaucoup trop… Et cet homme qui aura bouleversé ma vie ! Il a eu
mon corps, mon âme et mes seins pour lui.
Sans aucune raison, mon esprit s’est
oublié dans le corps de cet étrange être, farfelu, laid, bipolaire, si
charismatique…
Aujourd’hui c’est terminé.
Je tourne la page de cet énorme rien si ravageur… Je vais t’oublier, lentement,
surement. Je suis encore pleine de regrets, moi, habituellement si forte face aux
hommes…
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